Quelqu'un quelque part

Voici une page faite dans le cadre du sujet de la semaine 18 proposé par "Ecris ton scrap" : s'inspirer du titre du livre d'Anna Gavalda "je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part"

Pour démarrer cette page ... pas trop d'inspiration, et puis le titre ... disons pas trop facile. Ensuite, j'ai retourné cette phrase dans tous les sens pour y chercher une signification, de l'inspiration. Finalement, après quelques nuits à la remuer dans tous les sens, les souvenirs me sont revenus d'un moment qui changea le cours de ma vie. Ils m'ont ramenée 30 ans en arrière.

Une photo de Michel, mon mari, a déclenché le processus et la page s'est construite petit à petit. Partie d'un bazzil blanc, je l'ai distressé dans des tons chauds et j'ai appliqué quelques pochoirs, quelques coups de ponçage pour adoucir l'ensemble. Ensuite, je voulais créer une structure masculine aux lignes sobres, le tout agrémenté de quelques touches métalliques. Un peu de tendresse a été apportée par le très beau tampon Florilège 'Chaque instant qui passe est une page de notre histoire'

Il fallait bien sûr écrire un journaling, but de ce site, nous remuer dans les mots. Je ne désirais pas d'un texte apposé ou transcrit sur la page comme ont lit une page de livre. Non, je préférais lui donner un petit côté 'courrier, parchemin' en mémoire de toutes les lettres que nous nous sommes échangées. J'ai donc confectionné 3 petits rouleaux renfermant le texte, les ai ficelés entre eux et déposés sur la page. L'exercice de cette page m'a beaucoup plu.

Et voici mon interprétation de cette phrase : "je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part"

Cliquez sur la photo pour agrandir

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Et le journaling :

"J’avais 21 ans et un rêve comme toutes les jeunes filles de cet âge là. Je voulais que quelqu’un m’attende quelque part. Mais pas de chance, il n’était jamais au rendez-vous quand je le voulais. Et puis un jour, tu es passé par là.
Moi, en vacance à la mer comme monitrice d’enfants du juge et toi en permission comme soldat. Il était tard, j’attendais une amie pour retourner et toi, tu faisais un dernier tour avant de rentrer.

J’attendais, tu passais. C’était l’époque de « Saturday night Fever », des « Bee Gees ». Beau, élégant , je t’ai regardé et je me suis dit « bah, il n’est pas pour moi … » Et pourtant, tu t’es arrêté, tu m’as invitée à danser et nous nous sommes donnés rendez- vous le lendemain. Je n’y croyais pas de trop, était-ce toi que j’attendais quelque part ?
Le lendemain, tu étais bien là, au rendez-vous. Nous avons continué à nous voir tous les week-ends pendant 3 ans. Je prenais le train pour te retrouver à Liège ou tu venais en voiture à Bruxelles.

Un jour, sur le quai de la gare, tu m’as demandé ma main. Je n’ai pas hésité. J’ai toujours su que tu étais celui que j’attendais quelque part.
Et voilà, 30 ans après, nous sommes toujours là, ensemble sur le même chemin et crois-moi je compte encore longtemps marcher à tes côtés, sur cette route que tu m’as offert de suivre, pas toujours facile, mais oh combien enrichissante. Toi que, quelque part, j’attendais et que j’ai trouvé."

Passez une toute belle semaine,

Une vraie rencontre,
une rencontre décisive,
c'est quelque chose qui ressemble au destin.

[Tahar Ben Jelloun]
(Extrait de L'Auberge des pauvres)

Merci à vous qui passez me lire,
chacun de vos commentaires sont
quelque part le message que j'attendais.